C'est l'été. Youpi, on va voir débarquer des gens affreux dans la télé (Benjamin Castaldi et la nouvelle livraison de beaufs de Secret Story), même si ça nous fera des vacances de ne plus voir la tronche de Denisot à l'heure de l'apéro.
Il y aura des festivals, comme chaque année. Les mêmes recettes, les mêmes jeunes à mèches, le même rock'n'roll officiel de saison. Le Main Square d'Arras, malgré ses têtes d'affiche vertigineuses, et à cause de ses tarifs prohibitifs, n'arrive pas à attirer le gogo, du coup Live Nation brade les billets comme à une vulgaire foire aux merguez. Rock en Seine tient encore debout malgré une période de vaches maigres (remember Amy Winehouse), avec une programmation qui se défend bien : The Horrors, Calvin Harris, Metric, Noisettes, MGMT, Ebony Bones, Bloc Party, School of Seven Bells, Yeah Yeah Yeahs, Patrick Wolf, ça va, on a connu pire. Par contre, leur visuel de cette année est particulièrement hideux, on se demande comment ils vont réussir à vendre des t-shirts avec un logo aussi chemo.
Cet été, il y aura aussi la fête de la musique et ses saltimbanques qui massacreront les tubes de Bob Marley et Sanseverino. Il y aura les moustiques, les salades de fruits au melon, le numéro spécial sexe des Inrocks, des gens en tongs, Pitbull, David Guetta et Shakira en boucle sur NRJ, et l'album de La Roux en boucle dans mon iPod. Il y aura des films pourris au ciné, genre "Transformers 2", mais au moins il y aura la clim' (pas comme dans ma bagnole). Des mecs bien foutus exhiberont leur corps le long des quais de Paris Plage, et on s'en voudra d'avoir bu toute cette bière et mangé tous ces donuts pendant l'année sans avoir fait le moindre sport...
L'été, toujours la même merde quoi.
Heureusement, la bonne nouvelle, c'est qu'il y aura aussi ça :
Arte, comme à chaque saison estivale, nous offre une programmation vintage réjouissante, et cette année, c'est la teuf car on va se replonger dans les eighties. Peut être qu'Arte va enfin réussir à faire comprendre aux gens que les années 80, ça n'est pas que "Les démons de minuit" ou les pubs Jex Four d'Alice Sapritch.
Au programme de ces deux mois : deux films avec Madonna, deux docus sur Michael Jackson, mais aussi Klaus Nomi, George Michael, Keith Harring, le live 101 de Depeche Mode, "L'été meurtrier", des sujets sur les goths, la new wave ou les débuts de la house, et comme l'an dernier, les anecdotes toujours croustillantes de Philippe Manoeuvre, notre père à tous.
En attendant de me délecter de cette excellente programmation, je vais me servir un verre de Pulco.
