L'album de Little Boots sort ce lundi. L'attente fut interminable. On peut l'écouter en intégralité sur sa page myspace. Il est à tomber à la renverse.
Ce mois de juin verra sans doute l'apogée médiatique d'un style musical omniprésent cette année, l'electro-pop. Puisque pour la fin du mois, on annonce également la sortie des albums de La Roux et Frankmusik, eux aussi attendus depuis des siècles par la critique.
C'est marrant parce que je me rappelle très bien il y a quelques années, en écoutant "Witching hour" de Ladytron ou les albums de Vive La Fête, je me plaignais que l'electro-pop était vraiment un genre sous représenté et mal aimé à l'époque (on était alors en 2005). Depuis, c'est devenu le son qu'on entend partout, tout le temps. Certes, il est passé par le filtre des goûts du grand public, qui a préféré retenir son aspect festif et énergique à la Calvin Harris, plutôt que son imagerie parfois glauque et bizarre à la The Knife. Mais le genre s'est fait une place au soleil en quelques années. Même le r'n'b s'est transformé peu à peu en eurodance frelatée depuis "Don't stop the music" de Rihanna. Le nouveau producteur vedette de 2009, qui a supplanté le gros Timbaland dans les charts, est un spécialiste de cette nouvelle tambouille. C'est RedOne. Il a produit Akon, Lady Gaga, et "Remedy", un des titres de l'album de Little Boots, sûrement le plus scotchant. La boucle est bouclée : à présent, même les artistes indés veulent faire de la pop et plaire au plus grand nombre en s'associant à des pointures pour pondre le single qui tue. Les puristes vont encore râler mais moi je trouve que c'est une bonne chose, les albums remplis de tubes qu'on écoute du début à la fin sans s'ennuyer. Pas vous ?