Britney Spears à la Starac', on en parlait comme si Jésus Christ avait annoncé une tournée d'adieu mondiale en 2012 qui se terminerait au Stade de France en première partie de Mylène Farmer.
Britney Spears à la Starac', c'était une belle histoire : la chanteuse pop revenue des enfers venant au secours d'autres chanteurs (de variétés eux), qui peinent à exister dans un programme que plus personne ne regarde. Britney allait tous les sauver, les Nikos, les Gautier, les affreux profs, et la pauvre Armande Altaï qui aura subi tous les outrages du mauvais goût depuis le début de la saison.
Oui, sauf que Britney bah, elle vient faire sa promo quoi. Elle se ramène avec ses danseurs, chante son dernier titre en playback, puis se casse pour faire la même chose dans un autre show télé le lendemain. Ce serait donc un miracle que la seule présence d'une artiste, aussi rare et bankable soit-elle, puisse sauver les audiences d'un programme grillé depuis des mois. La thématique Britney durera exactement 25 minutes : de 20h55 à 21h20. C'est toujours ça de pris, doivent se dire les gens de la prod'. Un medley de deux de ses titres par les élèves, puis un magnéto interminable en guise d'introduction, puis "Womanizer", puis Nikos qui bafouille deux trois "cinq you Britné", Britney qui n'entrave rien à ce qui se passe, et l'affaire était pliée. Ensuite, le traditionnel ballet des ringards reprit ses droits avec Roberto Lasagna, Calogéro et autres croutons de la chanson. Evidemment, aucun duo n'était prévu avec les cancres, fallait pas rêver non plus.
La veille, elle faisait la même prestation, au lever de jambe près, dans une émission de remises de prix en Allemagne (les Bambi Awards, j'ignore de quoi il s'agit mais l'intitulé est assez lollant).
Maintenant fermez les yeux, et imaginez la même chose avec trop de lumières et des mouvements de caméras pas fluides, et vous aurez une idée précise de Britney à la Star Academy sans vous fatiguer à chercher sur YouTube demain.
De rien.