Sugar Factory : Suck me I'm famous

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Hôtel Mirage, Las Vegas, un soir d'été 2010. Je me promène avec mes bichettes entre les magasins de sapes hors de prix, les stands de frozen margaritas et les machines à sous, quand mon regard est attiré vers l'enseigne Sugar Factory, plus colorée et lumineuse qu'un clip de J-Pop sous crystal meth. A l'intérieur de la petite boutique, des tonnes de friandises dans des emballages extrêmement bien marketés. Partout sur les murs, des photos de "stars" contemporaines (Kim Kardashian, Katy Perry, Holly Madison...), pose langoureuse et sucette à la bouche. Sur les étalages, on retrouve ces mêmes sucettes, dont le bâton en strass attire l'oeil immédiatement : en voilà des sucettes qui se la donnent grave. Les prix n'étant pas affichés, je chope une vendeuse qui me répond "25 dollars". S'apercevant que mon cerveau venait de bugger, et devant ma mine ahurie, elle s'empresse de m'expliquer l'incroyable concept des bonbecs Sugar Factory : les sucettes en strass (dont certaines sont customisées aux couleurs de l'album "Circus" de Britney par exemple) sont vendues avec des recharges : une fois que la boule de la sucette est terminée, on la change et on garde le bâton. Mon cerveau explosa une seconde fois.

 

Ma première réaction fut bien sûr de me dire "Mais qui va dépenser 25 dollars pour un bâton de sucette, fut-il en strass?". Puis j'ai pensé à des amis gays à moi, capables de dépenser un mois de salaire pour un sac ou des lunettes. Et je me suis mis à imaginer la première boutique Sugar Factory dans le Marais, et des hordes de minous aguicheurs se prenant en photo avec leur sucette Britney sur RezoG ou Grindr... Qui dépenserait 25 dollars pour un bâton de sucette ? Tout le monde, en fait.