Beyoncé "7/11"

beyonce 711

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Comme je ne comprenais pas bien ce qui passait sur ce titre en général, et dans cette vidéo en particulier, je suis allé me renseigner un peu et j'ai appris que le 7/11 était un jeu à boire. Aaaah, OK, donc Beyoncé nous gratifie cette fois d'une party song délurée où la reine nous démontre que malgré les dollars dans l'ascenseur et la vie de famille un peu compliquée, elle sait encore rigoler. Sauf que les récents délires de la chanteuse de "Drunk In Love", et ce clip "viral", donnent la désagréable impression d'une auto-célébration permanente entre la star et ses nombreux fans. C'est un peu comme si on arrivait sobre à une soirée où tout le monde est déjà bien pété à la prune, et que le spectacle du délire collectif nous apparaît grotesque et incongru. Ces 12 derniers mois de Beyoncé mania nous laissent, les non-fans (qui ne sommes pas forcément des haters d'ailleurs), un peu sur le carreau : on n'a rien compris à la blague et on se sent presque un peu cons.

 

On ne va pas se raconter des histoires, un fossé énorme commence à se creuser entre un public complètement acquis à sa cause (durant tout le weekend, des armées de jeunes gays en surchauffe se sont empressés de reprendre point par point les chorés débiles de cette vidéo home-made) et des gens qui n'en ont rien à foutre mais qui observent médusés un phénomène de masse inexplicable, un amour inconditionnel pour une étrange popstar dont l'image et le son semblent reposer sur des codes et des gimmicks seulement connus des initiés (je n'ai toujours rien pigé à cette histoire de "surfboard", comme je n'ai toujours rien pigé à la musique de son dernier album). Ainsi, "7/11" est une private joke de plus qui fera rire les fans, tandis que les autres se gratteront la tête en se demandant ce qu'ils foutent là.