Ah. Bon. OK. Ah oui quand même.
J'imagine que l'on a un peu tous la même réaction au visionnage du nouveau clip de G-Dragon, qui débarque avec un nouvel album au plan promo plutôt complexe, intitulé Coup d'Etat, en français dans le texte. Visuellement, c'est du lourd. Une étrange mixture guerrière, goth et Illuminati. C'est un peu comme si la plus fashionista de toutes les modasses préparait son sac pour partir en guerre contre le reste du monde, avec beaucoup de mascara et peu de vestes camouflage. Les images sont assez saisissantes, bizarres et ultra léchées. On est plus proche d'une vidéo de la furieuse M.I.A que de la cuteness overload des boybands coréens.
Musicalement, ça rigole pas beaucoup. "Coup d'Etat" est produit par Diplo et Baauer, soit deux maousses metteurs en son internationaux, responsables respectivement du tube de l'été "Watch Out For This" (et de prods pour environ la planète entière), et du classique viral "Harlem Shake" (vous vous souvenez cet hiver, quand vos insupportables collègues de l'open space se filmaient en train de danser tout nus avec des masques de chevaux et de la chantilly). Mais contrairement à ce qu'ils font d'habitude (des tracks à l'ambiance golri et enfumée), ce titre d'ouverture est sombre et oppressant comme un matin d'hiver où l'on aurait décapité l'ami Ricoré dans la cuisine.
Coup d'Etat, l'album, est une déclaration d'intention de la YG. Croulant sous les featurings de guests internationaux et prestigieux (Diplo et Baauer donc, mais aussi Missy Elliott, Boys Noize et même la it-girl Sky Ferreira), ce disque est le premier de l'histoire de la k-pop à rassembler autant d'invités occidentaux à bord. Le but est bien sûr de faire le plus de bruit possible, avec ce fameux marketing viral et global qui réussit tant à la maison de disques de PSY et des 2NE1. G-Dragon est en passe de devenir la tête de gondole du hip hop à la coréenne : pop, queer, clinquant et mégalo. Et prêt à en découdre.