En 2014, il semblerait que la pop music, un peu à bout de souffle, se concentre pas mal sur le bas du dos de ses chanteuses. Jennifer Lopez, 45 ans, aurait tort de ne pas capitaliser sur ce "moneymaker" qui a déjà tant oeuvré pour sa renommée dans le passé, d'autant qu'elle en a encore parfaitement les moyens (cette femme reste objectivement une bombe). Petit souci : "Booty" arrive après la bataille. Après "Anaconda", le clip tordu, hilarant et malade de Nicki Minaj, la vidéo de JLo a le fessier triste. La tristesse du désespoir : appeler à la rescousse Iggy Azalea pour relancer la promo d'un album (A.K.A.) aux ventes désastreuses, n'incitera pas le grand public à la clémence. Et puis surtout, tout le fun et l'inventivité visuelle de la vidéo de Nicki arrivent à faire passer la pilule de la vulgarité, là où le manque d'originalité du duo Iggy-JLo a du mal à cacher le malaise.
Là où ça pèche pour cette pauvre Jennifer Lopez, c'est qu'en surfant sur la vague de, bon, appelons ça de la "asspop", non seulement elle n'arrive pas à transformer ce sympathique mouvement ultra fun et régressif à base de twerk et de vulgarité crasse en délire pop comme l'ont fait pas mal d'artistes comme Miley Cyrus, Nicki Minaj et des tas de rappeurs avant elle ces derniers mois (car la chanson et le clip sont nuls), mais en plus, elle s'attire les foudres des connasses en chef du slut shaming, les reines de la pudibonderie et les ennemies jurées du féminisme. A chaque nouvelle vidéo un peu olé olé, il y aura toujours UNE (car ce sont toujours des femmes) journaliste bas du front pour se fendre d'un article bête et mal écrit, haineux et crasse, pour souligner avec un humour déplacé toute la vulgarité de ces filles de mauvaise vie. La palme de la connerie revient dont à ce torchon du Plus du Nouvel Obs' (une fois n'est pas coutume), "rédigé" par une jeune femme qui, on lui pardonne, ne doit pas capter grand chose à la pop culture ou à l'air du temps, mais qui s'octroie le droit d'en parler comme un pilier de bar PMU se fend d'analyse politique.
Moralité : avec toute la bienveillance et la meilleure volonté du monde, et sans slut shaming aucun, on est quand même bien obligés de constater que le plan cul de JLo, c'est pas le coup du siècle :(