Katy Perry a bien insisté sur Twitter : ce titre n'est PAS un vrai single mais un petit amuse-gueule avant la sortie du tant attendu Prism ce mois-ci. Et elle fait bien de le préciser, car "Walking On Air", c'est du grand n'importe quoi. Du TRES BON grand n'importe quoi. En quelques mots, voilà ce qui vient à l'esprit à l'écoute du truc : Indra ! Stock/Aitken/Waterman ! Black Box ! Todd Terry ! Dance Machine ! Extravaganzaaaa !
"Walking On Air" surfe sur l'actuelle vague rétro 90s, mais à la différence de gens comme Disclosure ou Duke Dumont, dont la crédibilité indie les empêche de se lâcher vraiment, Katy Perry assume ce qui faisait tout le sel de cette époque : le mauvais goût. Car les années 90, ça n'était pas que de la deep house soignée aux basses rondes et sexy : c'était surtout de gros orgues Hammond en folie, d'imposantes divas vociférant des "to-to-to-toniiiiight", des roulements de caisse claire étourdissants, et cette douce impression d'être dans une fête foraine sous poppers, où l'une des Sister Queen pourrait débouler avec ses platform shoes de 3 mètres de haut. Même si certains esprits chagrins vont trouver ça un peu cheap, "Walking On Air" a le mérite de ne pas faire de révisionnisme : les nineties, c'était surtout de la dance music un peu carton pâte mais incroyablement euphorique. Et on ne peut que se réjouir que ces sons se retrouvent de nouveau sur le devant de la scène, sur le prochain album d'une A-list pop star qui n'a décidément peur de rien. Pour paraphraser sa grande copine Lady Gaga : don't be a drag, just be a queen ;)