Kylie Minogue continue l'exploitation de l'album Kiss Me Once avec le single "I Was Gonna Cancel". Son disque n'a pas échappé à la terrible malédiction des flops qui semble s'acharner sur les idoles pop ces derniers mois (seules Beyoncé et Katy Perry s'en sont sorties sans une égratignure), et sa promotion pas super lisible ne va pas arranger les choses (le titre "Sexercize", simple buzz track, a bénéficié d'un site internet, de trois ou quatre vidéos différentes et de divers passages télé). Mais outre ces contingences mercantiles, force est de constater que Kiss Me Once reste un album terriblement attachant, lumineux, ultra mélodique, avec ses tubes, ses growers et ses moments de grâce.
L'histoire de "I Was Gonna Cancel", on la connait déjà : un jour où Kylie encaissait une grosse baisse de moral alors qu'elle était en studio avec Pharrell Williams, cette chanson s'est imposée. Le titre, que beaucoup de fans de la chanteuse ne portent pas vraiment dans leur coeur, le jugeant trop proche du son Pharrell, est pourtant une jolie réussite. Tout comme ces innombrables self help songs qui ont façonné la discographie de Katy Perry, "I Was Gonna Cancel" agit comme un gentil coach de vie à l'usage des gens vaguement au bout du rouleau (vous et moi donc), et on devine que ces lyrics ont une résonance toute particulière pour Kylie elle-même. Si on pouvait cinq secondes oublier l'encombrant Pharrell sur ce titre, et mettre de côté les chiffres de ventes et les performances, on irait à l'essentiel : il nous reste Kylie Minogue, et putain, c'est pas rien.