Oh merde. Arrêtez-moi si je me trompe, mais ne serions-nous pas face au meilleur titre de Lady Gaga depuis l'ère The Fame ? Il y a autant de potentiel tubesque, d'innocence et d'humour dans "Venus" que dans un "Poker Face", autant de montagnes russes émotionnelles que dans "Bad Romance". Le refrain n'en finit plus d'arriver, de repartir et de se faire attendre avant d'exploser dans toute sa gloire, sa puissance mélodique. Le thème de la chanson est d'une bêtise réjouissante, qui nous rappelle que malgré la mégalo rampante de Maman Monstre et son désir un peu trop envahissant d'être prise au sérieux en tant qu'artiste, la musique de Lady Gaga peut encore faire preuve de cette fantaisie à la fois goguenarde, altière et ridicule que l'on aimait tant sur ses premiers disques. "Venus", c'est un peu comme si elle avait enfin retrouvé le carnet qu'elle cherchait partout depuis deux ans, contenant la recette de ses tubes, et qui était sans doute en train de faisander dans la poche d'une de ses robes en viande. Merde alors, Lady Gaga revient avec un nouvel album. La grosse surprise, c'est qu'il pourrait être le meilleur de sa carrière. On le saura bien assez tôt.