Je n'ai pas assez de "YAASS" pour le retour aux affaires pop de la néo-zélandaise Ladyhawke avec un nouvel album ! Peu de gens s'en souviennent, mais lors de la sortie de son premier disque éponyme en 2008, celle qui a désormais élu domicile à Los Angeles était alors la petite chouchou des blogs et de la presse musicale, "Paris Is Burning" était un tube certifié chez les hipsters, son label de l'époque Modular était promis à un avenir radieux (il est aujourd'hui en banqueroute), et tout semblait sourire à cette jeune femme aussi socially awkward que douée en mélodies imparables.
Mais après des débuts discographiques bluffants avec un album que je considère comme un classique pop (vraiment, écoutez-le), la jeune Pip Brown (de son vrai nom) prend son temps et publie en 2012 un deuxième opus au parti pris étrange (avec plein de guitares et un titre peu engageant, Anxiety). Les fans de la première heure sont un peu déconcertés, puis s'ensuit une longue pause durant laquelle la jeune fille est en panne d'inspiration, jette un album entier à la corbeille, avant de finalement reprendre du poil de la bête. Elle arrête la picole, se marie avec sa copine et redécouvre dans la foulée les joies de la musique pop.
Et nous voilà en 2016, pour assister au retour de la version colorée et synthétique de Ladyhawke, celle que l'on préfère, avec un nouveau titre radieux : "A Love Song". Soit un joyeux bordel pop 80's tout sourire, qui ravira les fans de La Roux ou de CHVRCHES, et dont le clip, délicieusement rétro, nous emmène dans un vidéoclub qui filera sans doute la trique aux lecteurs de Rockyrama. Le nouvel album s'appelle Wild Things, sortira début juin, et on peut vraisemblablement s'attendre à une orgie synthpop romantique et échevelée.