Il y a quelques jours, le Parents Television Council (un groupe de parents censeurs ultra puritains) s'est fendu d'une petite lettre adressée à l'antenne américaine de MTV. Ils expliquaient, en substance, qu'ils n'avaient pas vraiment apprécié les talents de danseuse de Miley Cyrus lors des VMAs de l'année dernière. Et à l'approche de la nouvelle édition de ce weekend, ils appelaient la chaine à plus de modération quant aux images, chorégraphies et comportements salaces dont nos chères petites têtes blondes sont généreusement abreuvées lors de ces cérémonies des enfers. Et voilà que débarque le nouveau clip de Nicki Minaj, qui participera bien entendu au grand raout de ce dimanche. Le timing parfait.
Que dire au sujet de cette incroyable succession d'images dont aucun être humain normalement constitué ne peut ressortir totalement indemne ? Tout est là : d'une vulgarité jouissive absolue, avec un souci du détail visuel qui frôle le génie, avec un humour aux confins de la folie furieuse, cette vidéo nous montre Nicki au sommet de son art, évoluant dans un monde parallèle cartoonesque peuplé d'énormes fessiers qui rebondissent de façon synchronisée sur un sample frelaté de Sir Mix-A-Lot. Il y a un cours de cuisine qui vire au cauchemar, il y a Drake au bord de la crise de nerfs, il y a des bananes qui tournoient sur des platines et de la chantilly qui ne se trouve pas là où elle devrait être. Le clip d'"Anaconda" est jusqu'au boutiste, radical, malade. Le vrai esprit pop d'aujourd'hui, on le trouve où ? Dans le cul de Nicki Minaj.