Sortie quelques jours avant le comeback de la grande soeur Miley, la vidéo de "Stay Together" est un peu passée inaperçue. Dommage, car le nouveau titre de Noah Cyrus est une fantastique feel good song sur l'adolescence, ce genre de chanson simplissime (on est jeunes, on boit de l'alcool, on fait n'importe quoi et on s'aime) qu'on a déjà entendue des centaines de fois mais qui font penser à l'été, aux vacances, et aux teen movies américains. Dans le clip se télescopent tous les clichés du genre : les virées en voiture, les gradins du stade de foot, la fête autour de la piscine, la boutique de la station essence où l'on s'arrête pour acheter des bières tièdes et des chips infâmes... La vie made in US, insouciante et ensoleillée, et son éternelle bande-son pop aux refrains euphorisants.
Noah Cyrus, à 17 ans, semble être une version plus sage de la soeur ainée. Même si son album s'appellera NC-17, tout chez elle semble aussi inoffensif et léger que les frasques de la frangine relevaient de la transgression. Point ici de rappeurs millionnaires en featuring, ni de danses lascives dans un strip club où de toute façon elle ne serait pas autorisée à mettre les pieds. Mais il ne faut pas prendre cette relative timidité pour un manque de caractère. En termes d'image et de musique, Noah va vers l'épure, la simplicité, là où Miley partait dans tous les sens, accumulant les signes, les clins d'oeil à la culture pop, les provocations, et les producteurs stars. Un parti pris qui prouve bien que la petite soeur sait ce qu'elle veut et ne ressent pas le besoin d'expérimenter en faisant feu de tout bois.
C'est sans doute cette singularité qui fera la différence. Alors que Miley Cyrus est en train de se racheter une conduite sur le très doucereux "Malibu", Noah n'a nullement besoin de se construire une image : l'avantage lorsqu'on est une girl next door sans histoire, c'est que le public peut se projeter plus facilement. Noah, la nouvelle meilleure copine de l'Amérique ? Avec des chansons aussi attachantes, on a envie de voir plus souvent sa drôle de bouille sur nos écrans.