En France, 2013 restera dans l'histoire de la pop comme l'année des albums de reprises. Jenifer la menteuse et ses covers de France Gall, les albums d'Olympe, Sophie-Tith, Vigon Bamy Jay, la Tropical Family, Génération Goldman et j'en passe, c'est le grand recyclage des années vieilles, et sans surprise, la bonne soupe nostalgique aux légumes oubliés fait recette.
Mais c'est en Australie qu'il faut aller chercher le meilleur album de reprises du moment. Chez les inconnus de Parralox, responsables du tube rétro "Sharper Than A Knife" l'an passé, dont la vidéo faisait déjà des clins d'oeil appuyés à la pop des années 80.
Car voilà, Recovery est l'album rêvé, le best of idéal : on y retrouve pèle mêle des chansons des Pet Shop Boys, Abba, Kraftwerk, Madonna, The Cure, New Order ou Erasure, revisitées façon synthpop gonflée aux hormones. On a l'impression de redécouvrir des classiques, comme s'ils sortaient en 2013. Bien sûr, les voix et le son du groupe évoquent tellement The Human League ou Dead Or Alive que c'en est parfois troublant, et les arrangements, sur la durée, sont un poil répétitifs, mais ce serait faire la fine bouche : Recovery est un putain de bon disque, une curiosité dont le destin sera probablement de rester un secret bien gardé d'amoureux de pop music trentenaire.