Tout vrai fan de pop music disposant d'une connexion internet est parfaitement au courant : les meilleures choses en matière de musique populaire de qualité nous proviennent des pays scandinaves : Robyn, Lykke Li, Röyksopp, Le Kid, Icona Pop, The Sound Of Arrows ou Tove Styrke, tous ces artistes (parmi des centaines d'autres) sont les garants de tubes sensibles aux mélodies infectieuses, aux synthés altiers, capables de nous faire passer du rire aux larmes au détour d'un couplet. La scandipop, c'est une affaire sérieuse.
En ce moment, en Suède, en Norvège et au Danemark ont lieu les traditionnelles compétitions aux noms joliment désuets (Melodifestivalen, Melodi Grand Prix...) qui désigneront les représentants de chaque pays pour l'Eurovision. Et là, ça rigole plus. Les éliminatoires norvégiens à peine entamés, on assiste déjà à un embouteillage de mégatubes hystériques aux refrains coupés au poppers, qui vous envoient au septième ciel en moins de trois minutes chrono (durée règlementaire d'un titre pour le concours).
Seul bémol : en règle générale, les meilleurs morceaux se font éjecter dès le premier round. Selon ce vieil adage du "nul n'est prophète en son pays", une incroyable chanson de la norvégienne Minnie Oh a déjà paumé son ticket pour la finale. N'habitant pas sur place, on ne saura jamais le pourquoi du comment (cette personne serait apparemment une sorte de fashionista locale peut-être un peu trop hipster ou Lady Gagaesque pour le grand public), mais vous pouvez me faire confiance là-dessus : ce titre est une merveille, dans la droite lignée d'un "Call Your Girlfriend" de Robyn ou d'un "Make Me, Break Me" de Vanbot.
Il y a des images de sa performance au Melodi Grand Prix, mais la qualité est assez pourrie. Imaginez-vous dans le public, au milieu de ce déluge de lumières chatoyantes, au son de ce morceau.